L’équilibre acido-basique et ses conséquences pour la santé

Commentaires fermés sur L’équilibre acido-basique et ses conséquences pour la santé

Prendre soin de son capital santé passe par de nombreux leviers. L’un d’eux, méconnu du grand public, concerne l’équilibre acido-basique de l’organisme. Savoir maintenir un pH physiologique adéquat permet en effet d’optimiser son bien-être. Focus sur cet indicateur précieux et les moyens de le préserver. 

Le pH  : un indicateur précieux

Le pH désigne le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une solution. Dans notre corps, il renseigne sur l’équilibre entre les ions hydronium, qui acidifient, et les ions hydroxyde, qui alcalinisent. Le pH du sang doit être maintenu autour de 7,4 pour garantir le bon fonctionnement des processus biochimiques. Des variations trop importantes peuvent avoir des conséquences néfastes.

L’échelle du pH s’étend de 0 à 14. Un pH inférieur à 7 indique un milieu acide, tandis qu’un pH supérieur à 7 révèle un milieu alcalin. Chez l’adulte sain, le pH sanguin oscille entre 7,35 et 7,45. 

Cette stabilité est assurée par différents mécanismes physiologiques qui tamponnent les variations. Les reins y contribuent en excrétant plus ou moins d’ions hydronium. La respiration permet aussi d’éliminer du gaz carbonique, aux effets acidifiants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il existe une solution naturelle basée sur la respiration. 

Cependant, certains facteurs comme le stress, la sédentarité ou une alimentation déséquilibrée peuvent perturber l’homéostasie acido-basique. Il est donc essentiel de surveiller cet indicateur et d’adopter un mode de vie propice à son maintien dans la zone optimale.

Acidose et alcalose : les ennemis cachés

Lorsque le pH s’écarte durablement de la normale, on parle d’acidose si le milieu devient trop acide, et d’alcalose s’il devient trop alcalin. Une acidose métabolique peut être causée par le diabète, une insuffisance rénale, certains médicaments ou un régime alimentaire très acidifiant. 

Elle se manifeste par de la fatigue, des douleurs musculaires, de l’essoufflement ou des troubles digestifs. À long terme, elle accélère l’ostéoporose et favorise certaines maladies.

L’alcalose, plus rare, peut survenir après des vomissements ou une hyperventilation. Elle provoque des vertiges, des crampes musculaires et des troubles du rythme cardiaque. 

Les populations fragiles comme les personnes âgées ou les insuffisants rénaux sont plus à risque de déséquilibre acido-basique. Il est donc recommandé d’en prévenir l’apparition. 

L’alimentation : un pilier pour l’équilibre

Le premier levier pour préserver son équilibre acido-basique est l’alimentation. En effet, certains aliments ont un effet acidifiant, tandis que d’autres alcalinisent l’organisme. Les protéines animales, les céréales raffinées, le sucre, le sel et les boissons excitantes acidifient. 

A contrario, les fruits et légumes frais, les oléagineux, les épices alcalinisantes comme le curry et certaines eaux minérales alcalines rééquilibrent le pH. 

Pour favoriser un bon équilibre acido-basique, il est conseillé d’augmenter sa consommation de légumes verts, d’agrumes, de courges ou de quinoa par exemple. 

Le petit-déjeuner peut comporter un smoothie ou un porridge à base de fruits frais. Le déjeuner misera sur une belle assiette de crudités agrémentée de grains et de légumineuses. Un dîner à base de poisson avec une ratatouille et un mélange de céréales complètes conviendra également.

Compléments alimentaires et autres solutions

Certains compléments alimentaires à base de minéraux alcalinisants comme le magnésium ou le potassium peuvent aider à rééquilibrer le pH. Le bicarbonate de sodium est aussi utilisé à cet effet. 

Cependant, la prise de tels produits n’est pas anodine et nécessite un avis médical au cas par cas. Un apport excessif en minéraux peut s’avérer néfaste pour l’organisme.  

D’autres solutions plus naturelles existent pour soutenir l’équilibre acido-basique. La pratique d’activités physiques permet par exemple d’éliminer les acides lactiques et pyruviques produits par les muscles. 

Certaines techniques de respiration ou des massages peuvent aussi stimuler l’élimination des toxines acidifiantes. Mais là encore, il est prudent de se faire accompagner par un professionnel de santé.